vendredi 6 mai 2016

"Rosalie Blum" de Julien RAPPENEAU (2)






    

Rosalie Blum est le premier film de Julien Rappeneau réalisé en 2015. Le film a été nommé au Festival du film de Sarlat où il remporte le prix des lycéens du meilleur film. De plus l’actrice Noémie Lvovsky a obtenu à ce même festival le prix de l’interprétation féminine.

Toute l’histoire se passe au cœur d’une petite ville de province où on retrouve la vie monotone et étouffante de Vincent Machot. En effet cet homme a une mère qui lui mène la vie dure et qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Un jour, elle fait une fois de plus un caprice pour avoir ce qu’elle veut et envoie Vincent à la superette du coin. Sa vie prendra un tournant plus palpitant à la minute où il rencontre la mystérieuse caissière de l’épicerie. Intrigué par cette femme qui lui est familière il va la suivre partout pour trouver des réponses à ses interrogations. Qui est Rosalie Blum ?

Ce film est une adaptation de la BD du même nom crée par Camille Jourdy:  Julien Rappeneau se sentant touché par ces personnages a voulu transmettre ses sentiments à travers ce film. On peut remarquer que ce long-métrage est découpé en 3 parties avec 3 points de vue différents, chaque point de vue  apportant des éléments différents qui aident à la compréhension et  permettent de suivre la trame de l’histoire .
Nous entrons d’abord dans la vie de Vincent Machot qui essaye à tout prix de combler sa mère puis dans la seconde partie du film c’est au tour d’Aude, la nièce de Rosalie qui va elle-même suivre Vincent (l’arroseur arrosé ) et enfin dans la dernière partie du film nous aurons le point de vue de Rosalie, personnage éponyme du film qui s’avère être un personnage assez discret mais qui donne toute son importance à l’histoire. On peut se demander qui est le personnage principal ? Car au final il n’y en a pas. Ces points de vue nous donnent un effet miroir, on peut parler de film choral c’est-à-dire qu’aucun personnage n’est plus important que les autres mais ce qui est sûr c’est que leur destin est lié. 
Dans ce film, on retrouve aussi une certaine solitude chez les personnages : Vincent n’a pas de vie sociale à cause de sa mère, Aude n’a plus de contact avec ses parents et est livrée à elle-même. Et Rosalie est une femme tenant une petite épicerie et vivant dans une maison en dehors de la ville. Elle n’a plus de contact avec sa famille hormis Aude et souffre de l’absence de son fils. On observe un réel problème familial à travers chaque protagoniste, ce qui revient à nous demander : qu’est-ce que la famille ?
Mais heureusement, ce film prend une autre tournure grâce à l’humour. On peut distinguer deux formes de comique : le comique de situation, comme par exemple, lorsque Vincent suit Rosalie dans les bois ,qui se trouve faire un rituel vaudou ou encore des comiques de dialogue, l’amie d’Aude qui répète sans cesse « je ne suis pas énervée » avec un ton qui laisse penser le contraire. Cet aspect donne un grain de folie au film et dans la vie de ces personnages ordinaires.

Dans ce film, Julien Rappeneau s’identifie aux personnages notamment sur le plan familial, n’y aurait-il pas une part autobiographique de la part du cinéaste sachant qu’il est le fils du très célèbre réalisateur français Jean-Paul Rappeneau ? Pour le  moment il est plus connu pour être « le fils de » plutôt que pour son véritable talent. Arrivera-t-il à sortir de cette ombre ? Et Vincent arrivera-t-il se détache de sa mère et à couper le cordon ?

Critique rédigée par Léa Louis-Dit-Toutain, élève de 1ère L2

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