dimanche 8 mai 2016

"Good luck Algeria !" de Farid BENTOUMI





Good luck Algeria ! Est une comédie sociale réalisée par Farid Bentoumi, sortie en 2016. C'est l'histoire de Samuel Zitouni, jeune entrepreneur fabriquant des skis, dont l'entreprise est en faillite. Seul solution, proposée par son ami et associé Stéphane Duval : participer aux Jeux Olympiques. Samuel, ayant la double nationalité franco-algérienne, devra donc s'inscrire et concourir pour représenter l'Algérie lors des Jeux Olympiques. Ce film paraît être une comédie divertissante au premier abord, tout comme le film américain Rasta Rocket, qui est complètement une comédie : des difficultés physiques ; une invraisemblance qui est répétée par plusieurs personnages et qui tient en une phrase : « un Algérien qui fait du ski ? » ; la famille proche qui soutient Samuel ; Stéphane, le bon copain qui entraîne Samuel dans une histoire folle, etc. mais bien vite, on se détache de cet aspect et l'on découvre le véritable « genre » du film : une comédie sociale. En effet, on suivra l'évolution de Samuel, franco-algérien parfaitement intégré en France, qu'il considère comme sa seule patrie et qui devra concourir pour un pays qu'il ne connaît pas, qu'il ne veut pas connaître et dont il ne maîtrise pas la langue.

On peut découper ce film en deux parties : la première se déroule en France, où Samuel profite du fait d'être Algérien (sans réellement se sentir Algérien pour autant) mais recommence à se questionner, et la deuxième partie où Samuel arrive en Algérie, où il commence à comprendre ce que cela signifie d'être Algérien. On voit que cette prise de conscience apparaît plus ou moins lors de la dispute entre les générations à propos des terres du père : les oncles de Samuel veulent récupérer les terres de son père, mais Samuel n'est pas d'accord. On voit là une incompréhension entre les générations, mais aussi entre les deux « mondes », et on peut sentir que les oncles de Samuel reprochent à son père de ne pas l'avoir initié à leur culture : Samuel n'avait pas mis les pieds en Algérie depuis 20 ans, ne parle pas arabe et ne veut pas s'occuper de la terre e son père et ne veut pas que son père se fasse enterrer en Algérie. Mais c'est là aussi que la question de l'identité devient valable pour le père :est-il encore Algérien ou est-il français ? Tout au long du film, cette question ne cessera d'être posée à ces deux personnages, mais aussi à la fille de Samuel, dont la femme de ce dernier et la mère d e l'enfant est italienne, en plus d'avoir un père franco-algérien.

Ce film est très intéressant sur la question de l'intégration et de l'identité personnelle d'un individu, ainsi que le regard que les autres peuvent avoir sur lui, et ces thèmes entrent en résonance avec notre actualité : il ne manquera pas d'intéresser un large public.



Critique écrite par Laura COCAGNE, élève de 1ère L2.




*** 

Good luck Algeria ! Est une comédie sentimentale franco-belge réalisée par Farid Bentoumi en 2015. Le film a été nommé au Festival International du film de comédie de l'Alpe d'Huez 2016 mais malheureusement ne remporte pas de récompense. Toutefois il remporte le prix du public au festival du cinéma méditerranéen.
Sam et Stéphane sont deux amis passionnés de ski de fond. Ils tiennent une entreprise fabriquant des skis de qualité mais leur société risque la faillite lorsque leur plus gros client, soit un champion suédois participant aux Jeux Olympiques, choisit de représenter une autre marque de skis. Stéphane va donc convaincre Sam de se lancer dans une aventure invraisemblable pour sauver leur commerce : participer aux jeux olympiques sous les couleurs de l'Algérie, pays dont Sam est originaire. Mais cette épreuve a un plus gros enjeu, renouer avec ses racines.
Ce film est à première vue un film comique : un Algérien qui participe aux jeux Olympiques dans la catégorie ski de fond alors qu'il n'a pas pratiqué depuis 15 ans ? Cette idée est de toute évidence absurde. Cependant, le comique repose surtout sur les dialogues, par exemple lorsque Sam et Stéphane expliquent à la femme de Sam qu'il va concourir pour l'Algérie, surprise elle répond : « il ne parle même pas arabe » ! Stéphane est le personnage drôle de ce film, lorsqu'il essaye de convaincre Sam de participer aux JO il lui dit : « un Algérien sur des skis c'est mille fois mieux qu'un Suédois ». ou encore, lorsqu'il essaye de motiver Sam qui s'entraîne et qui se plaint de tourner en rond, il lui répond : « c'est le principe du ski de fond, tu vois, on tourne en rond ! »
Mais le film ne s'arrête pas là, il va bien au-delà du comique et relève du sentimental.
En effet, dans ce film, on perçoit tout de suite l'importance des origines. On voit que Sam est la fierté de son père car il est le symbole de la réussite de l'intégration tout comme lui. Un père qui détient à la fois l'identité algérienne, notamment par rapport à la langue, au drapeau et à ses terres, mais aussi l'identité française qui relève de l'intégration, notamment due à la construction du tunnel du Mont Blanc. Son père espère aussi que Sam reprendra ses terres en Algérie après sa mort car c'est quelque chose qu'il veut transmettre. Mais cela fait 20 ans qu'il n'est pas allé dans on pays d'origine. Il a oublié cette partie de lui-même. Au début du film on voit clairement que c'est une nationalité de convenance pour qu'il puisse participer à ces jeux. Mais au fur et à mesure de l'histoire, il apprend à l'accepter et à en faire une force et une fierté. Lors de son passage aux jeux Olympiques, ce n'est plus un Algérien mais l'Algérie toute entière qu'il représente. Il n'est pas seulement un futur compétiteur, il est aussi un futur père de famille. Sa femme est italienne et tous les deux ont une fille. Celle-ci se pose aussi des questions sur son identité car à l'école elle ne jure qu'en l'Algérie, ce qui lui cause des ennuis avec ses autres camarades. Elle se reconnaît en son père tandis que Sam se reconnaît plutôt en sa mère car celle-ci est française, mais petit à petit, elle s'approprie une culture nouvelle celle de l'Algérie. Elle parle arabe et aime sa vie en Algérie.
On peut aussi remarquer la dimension économique et sociale que cache le film, notamment les difficultés financières que subit l'entreprise des deux amis et aussi leurs nombreux emprunts bancaires. De plus, lors de son voyage en Algérie, Sam se rend compte qu'il a affaire à un système différent de celui de France. Il découvre une Algérie corrompue, un pays rural où seule la force des hommes décide ; on voit clairement un pays d'inégalités qui passe de l'extrême pauvreté à la richesse.
Sam est considéré comme un étranger en France et en Algérie.
Le dernier aspect du film est qu'il est inspiré d'une histoire vraie, autrement dit, celle du frère du réalisateur, Nouredine Bentoumi, qui participe aux JO de Turin en 2006 dans la catégorie ski de fond, et où il représente fièrement l'Algérie. Ne serait-ce pas un moyen pour l'auteur de lui montrer son admiration ? Et Sam va-t-il avoir le même parcours que Nouredine Maurice Bentoumi et accomplir lui aussi son objectif ?

Critique écrite pas Léa LOUIS DIT TOUTAIN et Mélody TRAINS, élèves de 1ère L2.

vendredi 6 mai 2016

"Rosalie Blum" de Julien RAPPENEAU (2)






    

Rosalie Blum est le premier film de Julien Rappeneau réalisé en 2015. Le film a été nommé au Festival du film de Sarlat où il remporte le prix des lycéens du meilleur film. De plus l’actrice Noémie Lvovsky a obtenu à ce même festival le prix de l’interprétation féminine.

Toute l’histoire se passe au cœur d’une petite ville de province où on retrouve la vie monotone et étouffante de Vincent Machot. En effet cet homme a une mère qui lui mène la vie dure et qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Un jour, elle fait une fois de plus un caprice pour avoir ce qu’elle veut et envoie Vincent à la superette du coin. Sa vie prendra un tournant plus palpitant à la minute où il rencontre la mystérieuse caissière de l’épicerie. Intrigué par cette femme qui lui est familière il va la suivre partout pour trouver des réponses à ses interrogations. Qui est Rosalie Blum ?

Ce film est une adaptation de la BD du même nom crée par Camille Jourdy:  Julien Rappeneau se sentant touché par ces personnages a voulu transmettre ses sentiments à travers ce film. On peut remarquer que ce long-métrage est découpé en 3 parties avec 3 points de vue différents, chaque point de vue  apportant des éléments différents qui aident à la compréhension et  permettent de suivre la trame de l’histoire .
Nous entrons d’abord dans la vie de Vincent Machot qui essaye à tout prix de combler sa mère puis dans la seconde partie du film c’est au tour d’Aude, la nièce de Rosalie qui va elle-même suivre Vincent (l’arroseur arrosé ) et enfin dans la dernière partie du film nous aurons le point de vue de Rosalie, personnage éponyme du film qui s’avère être un personnage assez discret mais qui donne toute son importance à l’histoire. On peut se demander qui est le personnage principal ? Car au final il n’y en a pas. Ces points de vue nous donnent un effet miroir, on peut parler de film choral c’est-à-dire qu’aucun personnage n’est plus important que les autres mais ce qui est sûr c’est que leur destin est lié. 
Dans ce film, on retrouve aussi une certaine solitude chez les personnages : Vincent n’a pas de vie sociale à cause de sa mère, Aude n’a plus de contact avec ses parents et est livrée à elle-même. Et Rosalie est une femme tenant une petite épicerie et vivant dans une maison en dehors de la ville. Elle n’a plus de contact avec sa famille hormis Aude et souffre de l’absence de son fils. On observe un réel problème familial à travers chaque protagoniste, ce qui revient à nous demander : qu’est-ce que la famille ?
Mais heureusement, ce film prend une autre tournure grâce à l’humour. On peut distinguer deux formes de comique : le comique de situation, comme par exemple, lorsque Vincent suit Rosalie dans les bois ,qui se trouve faire un rituel vaudou ou encore des comiques de dialogue, l’amie d’Aude qui répète sans cesse « je ne suis pas énervée » avec un ton qui laisse penser le contraire. Cet aspect donne un grain de folie au film et dans la vie de ces personnages ordinaires.

Dans ce film, Julien Rappeneau s’identifie aux personnages notamment sur le plan familial, n’y aurait-il pas une part autobiographique de la part du cinéaste sachant qu’il est le fils du très célèbre réalisateur français Jean-Paul Rappeneau ? Pour le  moment il est plus connu pour être « le fils de » plutôt que pour son véritable talent. Arrivera-t-il à sortir de cette ombre ? Et Vincent arrivera-t-il se détache de sa mère et à couper le cordon ?

Critique rédigée par Léa Louis-Dit-Toutain, élève de 1ère L2

jeudi 5 mai 2016

"Rosalie Blum" (1)

Le nom de Rappeneau est bien ancré dans le cinéma français: après Jean-Paul, réalisateur de Cyrano de Bergerac ou de La vie de château, c'est son fils, Julien qui prend la relève et signe en 2016 son premier long métrage en tant que cinéaste, Rosalie Blum.
Cette comédie nous relate l'histoire de Vincent, un  homme jeune qui ,à priori,  mène une vie tout à fait banale. alors que sa mère, bien trop envahissante, l'envoie chercher du citron à l'épicerie, ce coiffeur de profession rencontre une femme qu'il a l'air de connaître, mais il ne sait plus d'où. Ainsi le personnage, joué par Kyan Khojandi, va procéder à une filature pour découvrir l'identité de cette épicière.
Tout d'abord, ce qui surprend le plus dans ce film, est son scénario: ce long métrage est composé de trois parties distincte smais intrinsèquement liées. Trois parties pour trois personnages, Rosalie Blum est dans sa mise en scène un délice de réalisation, que l'on peut retrouver chez Quentin Tarantino ou Sergio Léone. L'autre point fort de l'oeuvre de Rappeneau Fils est son écriture: le film se veut une comédie intelligente, pas "lourde". Les personnages secondaires, bien que burlesques, sont finement dessinés, que ce soit Simone la mère de Vincent ( jouée par Anémone ), Cécile ( Sara Giraudeau ) ou le colocataire d'Aude  ( Philippe Rebot ) ceux-ci sont tous hilarants. Malgré certaines scènes dispensables ( celle de la forêt par exemple ), beaucoup sont extrêmement bien pensées.
Julien Rappeneau nous livre ici un film sur la vie, celle de tout le monde, et sur la quête de l'autre, accentuée par la métaphore de la filature. En effet, un rien peut rompre la lassitude du quotidien, la solitude que celle-ci engendre. Il suffit d'une audace de la part d'une seule personne pour que sa vie, et celles d'autres, se trouvent changées.Vincent est un anti-héros, sans qualité particulière, une sorte de Charles Bovary: c'est un pusillanime qui voit sa vie basculer lorsqu'il s'évade de sa prison maternelle et commence une filature qui sera le fil conducteur du film. Aude, elle , est une obloviste, elle est molle, paresseuse, indolente.Comme elle le dit elle-même, elle est "une championne de la flemme"et voit en la vie une succession d'évènements banals.Cependant elle trouve le bonheur en aidant sa tante, avec ses deux amies, mais surtout, elle trouve une voie, même une passion, qu'elle avait répudiée, abandonnée. Rosalie, quant à elle, est un personnage mystérieux, mise à l'écart par sa famille: cette quinquagénaire vit seule, même son logis est coupé du monde. La Robinson Crusöé de Neversva elle aussi être en proie à des changements radicaux, liés à ceux d'Aude et de Vincent.
Une bonne comédie est une oeuvre qui fait rire mais aussi réfléchir: Julien Rappeneau nous le démontre dans Rosalie Blum, un film drôle et intelligent, à des années lumière des "navets" que sont les Visiteurs 3 ou les nouvelles aventures d'Aladdin.

Critique de Colas BELHACHE, de la classe de 1ère ES2

mercredi 6 avril 2016

"Tempête" de Samuel COLLARDEY



Tempête est un film français réalisé par Samuel Collardey en 2015, présenté au Festival International du Film Francophone de Namur, où il a reçu le Bayard d'Or. C'est l'histoire de Dominique Leborne, pêcheur de son actif et père de famille aimant envers ses enfants maylis et Mattéo. Mais suite à une autre de ses absences pendant un moment important dans la vie de Mailus, le monde de cet homme va s'effondrer progressivement. La question principale que le spectateur se posera durant le visionnage du film est de savoir si Dominique réussira à se relever et à repartir de l'avant. Ce film fait partie d'une catégorie particulière : le cinéma vérité, qui montre un quotidien d'un milieu, ici le milieu « ouvrier » où il est parfois difficile de vivre convenablement, comme montré dans la scène où l'assistante sociale reçoit Dominique. Mais le plus intéressant est le choix des acteurs : en effet, ce sont des acteurs non professionnels, qui jouent leurs propres rôles. Avec ce genre de choix artistique, on peut se demander où s'arrête la réalité et où commence la fiction : l'histoire jouée par cette famille s'est-elle réellement déroulée ? Ou bien a-t-elle été inventée de toutes pièces ? Nous nous poserons cette question tout au long du film, surtout en suivant Dominique, qui n'est pas un père conventionnel. Il a certes un métier et une famille, on se rend compte assez vite que cet homme est encore un adolescent dans sa tête, notamment durant la scène de la fête, où il fume et boit avec les mais de son fils ; même ce dernier ne le considère pas comme un père, mais plutôt comme un ami. Le père est assez irresponsable, mais l'on apprend un peu plus tard que s'il se comporte ainsi, c'est parce que lui non plus n'a pas eu la chance d'avoir un père sans cesse à ses côtés. Le titre du film, Tempête, ne désigne pas tant une vraie tempête en mer qu'une tempête métaphorique dans la vie de Dominique qui le détruira. C'est sur cette tempête métaphorique que se construit le film, en deux parties : la première est la descente aux enfers de Dominique, et la deuxième est la tentative de se reconstruire. On sent que dans cette deuxième partie, Dominique tentera tout pour remonter la pente, ce qui le conduira à mûrir et à réellement devenir adulte : peut remarquer le changement de vêtements entre la première et la deuxième partie, il se responsabilise. Ce film est émouvant, par le fait que tout le monde connaît quelqu'un ayant vécu ou vivant cette histoire, si on ne l'a pas vécu soi-même : s'identifie facilement au personnage principal ou à ses enfants. La morale à retenir est qu'il faut toujours s'accrocher, ne pas laisser tomber et de parfois accepter de tourner le dos à ses rêves : c'est le fait de grandir.

Critique écrite par Laura COCAGNE, élève de 1ère L2.






Tempête est un film social réalisé par Samuel Collardey en 2015. le film a été nommé dans la sélection Orizzionti pour le meilleur film lors du Festival de Venise. De plus l'acteur principal, Dominique Leborne, obtiendra une victoire personnelle en se faisant décerner le prix du meilleur acteur dans cette même catégorie. Tempête sera aussi récompensé au Bayard d'Or du meilleur film lors du Festival International du film francophone de Namur.
Ce film retrace l'histoire de Dominique Leborne, un marin-pêcheur de père en fils. Il passe le plus clair de son temps en mer et c'est pourquoi son mariage est voué à l'échec. Alors, il élève seul son fils Matteo et sa fille Mailys. Pendant ses longues absences en mer, les deux adolescents sont livrés à eux-mêmes. C'est à ce moment-là que l'assistante sociale et le juge lui demandent d'être plus présent dans sa vie familiale, où il se verra perdre la garde de ses enfants. Mais lorsque Mailys tombe enceinte, Dom comprend qu'il va devoir choisir entre son métier et son rôle de père.
Dans ce film, on rencontre le cinéma direct ou cinéma vérité qui consiste à mettre en face de la caméra des acteurs qui ne sont pas professionnels. On attend donc d'eux une attitude réelle et spontanée, comme si la caméra ne tournait pas. Ici c'est la famille Leborne qui est en scène, un père et ses deux enfants qui racontent leur propre histoire. Ce film reprend leur vrai nom, ce qui rajoute un aspect autobiographique. Ce cinéma repose sur une forme d'improvisation qui cherche à capter LE moment magique de la relation entre les protagonistes (par exemple la scène de la peinture entre le père et le fils) c'est pourquoi le cameraman se doit de porter la caméra sur son épaule pour saisir cet instant. Ce cinéma a pour but de mettre en avant se sentir proche des gens qu'on en voit et dont on ne parle pas.
Cette histoire nous montre le métier de pêcheur qui est quelque chose de familial (oncle qui est pêcheur) ainsi que son mode de vie qui n'est pas des plus faciles. On observe une absence du père envers ses enfants, ce qui crée un relation délicate entre eux. Le personnage a aussi souffert de l'absence de père mais il est plutôt le « bon pote » de ses enfants (il participe aux soirées de ses enfants, ce qui n'a pas lieu d'être). Sa fille lui fera comprendre en lui donnant une claque symbolique qui le remettra en question sur sa place d'adulte. Dom est un homme en crise et recherche d'une construction personnelle ainsi qu'un équilibre de vie pour lui permettre de garder ses enfants. Le tire du film, Tempête, a plusieurs sens. C'est en premier lieu celle qu'il vit en mer au début du film et qu'il sait gérer mais c'est aussi une tempête métaphorique et symbolique qui annonce les bouleversements de sa vie qu'il aura du mal à surmonter.
Ce film nous montre la vie dure des personnes dont on ne parle pas assez. On peut faire un rapprochement avec le film Fatima qui est aussi un film social et qui relate la vie personnelle de cette dernière.

Critique écrite par Léa LOUIS-DIT-TOUTAIN, élève de 1ère L2.





mardi 29 mars 2016

"Tout en haut du monde" de Rémi CHAYE






Tout en haut du monde est un film d'animation franco-danois ainsi que le premier film d'animation du réalisateur Rémi Chayé. En 2015, il remporte le prix du public au Festival international du film d'animation d'Annecy.
L'histoire se passe en 1882 à St Petersbourg: Sacha est une jeune fille de l'aristocratie russe et admire son grand-père Oloukine, qui est un grand explorateur. Ce dernier part à la conquête du pôle Nord à bord d'un magnifique bateau conçu pour ce voyage, le Davaï. Mais malheureusement, il ne reviendra jamais. Le Tsar accuse la famille dudéfunt d'avoir perdu le somptueux navire. Sacha décide donc de partir sur les traces de son aïeul pour retrouver le Davaï et restaurer l'honneur de sa famille.

On assiste à une quête jusqu'au bout du monde à couper le souffle,  par les graphismes minimalistes qui sont efficaces. On retrouve la technique de l'aplat , qui est un style propre à la 2D et qui permet de créer du mouvement. On peut aussi observer l'absence totale de contours, mais les couleurs pastel redonnent une touche de réalisme et de douceur. On remarque qu'il y a peu de détail, mais le réalisateur arrive pourtant à faire ressortir le réalisme: part exemple, les sons des glaciers qui s'entrechoquent donnent une impression qui nous plonge au plein coeur de la banquise. Ainsi les paysages fabuleux et sauvages du Grand Nord nous transportent au bout du monde, avec des couchers de soleil somptueux, des éboulements de glaciers à faire trembler les sièges, et le blizzard infernal. 
Ce film contient des retournements de situations et des moments de paniques, comme la mutinerie exercée par l'équipage terrifié par ces terres inconnueset l'incapacité de savoir s'ils trouveront ou non le Davaï. Mais ce film d'animation regorge aussi d'émotions, notamment la relation entre l'héroïne et son grand-père. De plus  la bande-son écrite par Jonathan Morali donne un aspect mélancolique lorsque Sasha s'enfuit de chez elle, ou donne une sentiment d'accomplissement au générique de fin au dénouement heureux.

A travers ce voyage, Sacha deviendra une femme libre et indépendante, qui saura vraiment qui elle est. Sasha peut nous faire penser à la Mulan de Disney, seule parmi plein d'hommes, mais qui arrive à s'affirmer et à écouter sa propre volonté. Alors, notre héroïne réussira-t-elle à retrouver le Davaï ?

Critique écrite par Léa Dit Toutain de 1ère L2 et Mélody Trains de 1ère Es2

"Tout en haut du monde"

Durant la Belle Epoque, quelques explorateurs ont tenté de repousser les frontières connues de l'homme. La conquête du pôle nord sera bouclée en 1909et le pôle sud atteint en 1911.Tout en haut du monde, du réalisateur français Rémi Chayéest sans doute un hommage à ces aventuriers de l'extrême.
L'histoire de ce film d'animation débute en 1882 dans le grand Empire russe. Sasha, fille de riches bourgeois, est désemparée: son grand-père Oloukine a mené une expédition dans la banquise du pôle nord, qui  a tourné à la catastrophe. Devant l'absence de réaction du régime tsariste, c'est la petire-fille de l'aventurier qui va tenter de jouer les exploratrices pour retrouver son grand-père et son brise-glace échoués quelque part dans les glaces éternelles de l'Arctique.
   Ce qui surprend le plus le spectateur est le style de réalisation du film. les personnages et les décors montrés à l'écran sont faits de taches de couleurs superposées, que l'on peut retrouver chez ceratins peintres français et russes de la fin du XIXème siècle.Cependant cette techniquepeut être limitée lorsque l'image est trop chargée, notamment lors de la sscène du bal où certains éléments manquent de détail.Par contre, ces aplats de couleurs montrent toute leur beauté pendant les plans séquences avec la jeune héroïne seule au milieu du blizzard déchaîné. Sasha ( avec la voix de Christa Théret ), munie d'un manteau clair, va former avec la tempêteune unité où la réalisation de Rémi Chayé, faite d'abstractions de blanc- à la manière du peintre franco-russe Nicolas de Staël-va réussir à complètement identifier l'adolescente à ce monde glaçé, qu'elle hérite de son grand-père.
    La traversée de Sasha "tout en haut du monde"a pour but de ramener son grand-père et le Davaï, le brise glace de celui-ci. Cependant, c'est aussi une métaphore du passage de  l'adolescence à l'âge adulte: au cours de son périple, la jeune héroïne va se transformer radicalement. Celle-ci est très semblable aux personnages du réalisateur japonais Miyazaki, Princesse Mononéké ou celle présente dans Mon voisin Totoro, voire même Mulan des studios Disney.
Après son voyage digne d'un roman de Jules Verne, Sasha, qui va chercher son grand-père jusqu'au bout, va le retrouver lors d'une scène très poétique. A ce moment-là, elle devient adulteet avec un certain fatalisme, va laisser son aïeul s'en aller, dans une scène lourde d'émotion, rappelant certaines scènes de Vers l'autre rive de Kurosawa . Pour accentuer la tension dramatique, la bande-son n'est pas du Tchaïkovski, de l'époque, mais des mélodies mélancoliques composées par Jonathan Morati.

Critique de Colas Bellache de la classe de 1ère Es2

lundi 28 mars 2016

Interview d'un élève de la classe au sujet de son expérience de participant au PJRL :

Colas Belhache parle au magazine Phosphore de son visionnage de Mia madre de Nanni Moretti, et de la rédaction de sa critique du film :

http://eduscol.education.fr/pjrl/actualites/le-temoignage-dun-lyceen-sur-le-pjrl

mercredi 10 février 2016



Mia Madre est un film dramatique italien réalisé par Nanni Moretti et a figuré dans la sélection officielle au Festival de Cannes 2015, en compétition pour la Palme d'or.
Ce long métrage tourne autour Margharita, qui réalise un film en parallèle avec la maladie de sa mère. Son frère, Giovanni, s'occupe irréprochablement de leur mère, ce qui la mène à une forme de rivalité avec lui: il quitte son travail pour être auprès de leur mère, tandis que Margharita est toujours en plein tournage. Et pourtant rien ne se passe comme prévu. Sera-t-elle à la hauteur de son film et de sa vie personnelle ?

Séparés par des ellipses, on retrouve deux éléments récurrents, sa vie et son film, qui ont des conséquences l'un sur l'autre et nous plongent en plein coeur de l'envers du décor du cinéma, tout en racontant les disputes et les drames de sa vie privée. Le film est à cheval entre le réel et l'imaginaire, car il est parsemé de visions dont on ne sait pas toujours si elles sont réelles ou oniriques.Par exemple, le moment où la mère de Margharita sort de l'hôpital seule et désorientée et se dirige vers la roure n'est en fait qu'une vision .

Le frère de Margha rita est interprété par Nanni Moretti lui-même, qui a l'habitude de jouer dans ses propres films. Dans cette histoire, il se nomme par son véritable prénom, Giovanni, mais le personnage censé le représenter n'est pas Giovanni mais son alter-ego, Margharita. Celle-ci ,ne cesse de dire à ses acteurs "sois à côté du personnage"tout au long de l'élaboration de son film. Cette phrase a été renduecéléèbre par Moretti, qui la répétait inslassablement à ses comédiens tout en avouant, comme Margharita, qu'il n'en saisissait pas vraiment la signification.Nanni Moretti filme tout cela avec pudeur et retenue, sans brutalité. Il ne cherche en aucun cas à être démonstratif et artistique, mais s'appuie sur la force des dialogues qui débordent de sentiments.

Dans ce film on retrouve le procédé de mise en abîme: on peut se référer au film "Otto e mezzo"du célèbre réalisateur Federico Fellini, qui est cité dans le film.On peut aussi dire qu'il s'agit en réalité d'une autobiographie de Moretti car il a perdu sa mère lors du tournage de son film Habemus Papam.C'est peut-être pour cela que Moretti incarne le rôle du frère modeste et présent pour sa mère.On retrouve aussi beaucoup de similitude avec sa vie personnelle: dans son film, la mère de Margharita est professeur de latin, celle de Moretti l'était aussi! De plus Margharita tourne un film social sur l'exploitation des patrons envers les ouvriers ; or n'est-ce pas ce que la réalisatrice fait subir à ses acteurs ?Là encore Moretti se vise lui-même. On assiste à une remise en question du cinéaste italien et de son cinéma politique.
Dans ce film, Moretti essaierait-il de faire son deuil à travers le cinéma ? Après La chambre du fils, et Mia Madre, aurons nous droit à un nouveau membre de sa famille ?

Critique écrite par Léa Louis-dit-Toutain ( 1L2 ) et Mélody Trains ( 1ère ES2 )

mardi 9 février 2016

Mia Madre, ou comment accepter la perte d'un être cher

Mia Madre est un film du réalisateur italien Giovanni Moretti, auteur de la Chambre du fils et d'Habemus Papam. Il retrace un moment de la vie d'une femme, Margharita. Margharita est une metteur en scène, en pleine remise en question à cause de la crise de quarantaine: elle est en crise, que ce soit sur le plan familial ou sur le plan professionnel.
Margharita doit faire face à la maladie de sa mère et refuse, au début en tout cas, le fait que cette dernière risque de mourir. On sent beaucoup d'affection entre elle et sa mère, mais également une tension, des non-dits ou des actes passés qui ont fragilisé le dialogue entre elles.Le dialogue en deviendrait presque formel, parfois placide et froid: elles ne savent pas comment se parler.
   On peut observer d'autre part  que Margharita ne semble pas à l'aise dans les interactions sociales, elle ne parle presque pas avec son frère et sa fille: elle est dans une sorte de rivalité  avec son frère au début du film, mais la maladie de leur mère va les rapprocher. Sa fille Olivia entretient une relation privilégiée avec la mère de Margharita, que celle-ci n'arrive pas à avoir ni avec sa fille, ni avec sa mère, ce qui semble la  contrarier, voire la rendre un peu jalouse et envieuse. Olivia fait du latin comme sa grand mère, ce qui crée un lien fort entre elles, alors que Margharita ne semble pas bien connaitre sa fille et être peinée par cette situation.
Sinon,elle ne parle avec les autres que pour les diriger, elle est très autoritaire et exigeante, que ce soit avec elle-même ou les personnes proches d'elle. Elle ordonne à ses acteurs de ne pas être le personnage, ce qui représente en fait sa conduite de tous les jours: elle s'efface, ne s'implique pas entièrement dans ce qu'elle fait: peur de souffrir ou de perdre le contrôle ?

Nanni Moretti intègre dans son film la technique de la mise en abîme: Barry, acteur qui joue un patron américain capitaliste en conflit avec ses ouvriers, n'est-ce pas une mise en abîme de Margharita ? Il y ajoute une part d'onirisme, avec la présence de plusieurs réalités dans le film, laissant planer le doute sur certaines scènes du film. Par exemple, une des scènes les plus "floues", c'est à dire où l'on ne sait pas si c'est un rêve ou la réalité, est celle de l'inondation de l'appartement de Margharita: est-ce une inondation symbolique qui montre que Margharita est dépassée, "noyée" par les évènements ? Ou est-ce une vraie inondation ?
La façon de filmer de Nanni Moretti , très sobre et simple, pudique par rapport à la souffrance et l'agonie de la mère que l'on ne voit pas souffrir ou très peu, donnent tout son charme au film, qui aurait pu être très vite dramatique, vue la thématique de celui-ci. La présence de Barry ajoute d'ailleurs une touche de légèreté, d'humour, voire de burlesque avec ses multiples ratages, qui font du bien et permettent au film de ne pas être oppressant.
Mia Madre est donc un très beau film, très mature sur la question de l'acceptation et des changements liés à la mort, à la perte d'un être cher. Un film à voir, un petit bijou signé Nanni Moretti.

                         Critique d'Emilie Loisel, classe de 1ère L2

dimanche 17 janvier 2016

" Le Bouton de nacre" de Patricio Guzman


 



Le Chili est un pays contrasté, entre merveilles de la nature et sanglants génocides.Patricio Guzman le montre bien dans son film Le Bouton de nacre. Ce film documentaire, ours d'argent du mailleur scénario nous conduit dans l'histoire oubliée du Chili, de sa culture originelle et de l'élimination de celle-ci. patricio Guzman aborde deux thèmes dans son film : la culture des Kawésqar, peuple de Patagonie, puis la dictature de Pinochet qu'il a lui-même vécue et fuie. Pour débuter, servir de transition et conclure le Bouton de nacre, le réalisateur chilien inclut à son long-métrage un rapport à l'eau qui au début semble surprenant e,t à la fin, paraît évident.
Ce film, d'un point de vue purement historique, est très attrayant. Seulement quelques spécialistes et descendants connaissent l'histoire que le Chili tente d'enfouir, sur le peuple kawésqar et autres tribus de Patagonie. Patricio Guzman fait appel à ces personnes et le résultat est soigné, juste et intéressant. On apprend la culture de ce peuple et en particulier leur certain rapport à la nature. Les Kawésqar ne croyaient pas en un être supérieur mais en une religion dans divinité. d'ailleurs dans le film, le cinéaste chilien pose une question à une descendante kawésqar sachant parler la langue. il lui demande : "Comment dit-on Dieu en kawésqar ?" Et la femme lui répondit : "Ce mot-là n'existe pas." Ce peuple pensait que leur âme maontait et formait une étoile après leur mort. Ainsi, les Kawésqar se peignaient ce qui ressemblait à une sorte de ciel sur leur corps. Patricio Guzman choisit donc de nous montrer des photos du peuple pendant leur rite.
C'est à ce moment que le film bascule. Ces photos pleines d'innocence cachent un génocide commis par les évangélistes venus coloniser le pays. Après un parallèle sur l'histoire de Jemmy Button, Patricio Guzman nous amène vers un sujet qu'il connaît bien, la dictature de Pinochet (il a réalisé Le Cas Pinochet en 2001). Cette fois, le réalisateur chilien aborde ce thème avec une poésie liée à l'eau particulièrement touchante.
le Bouton de nacre n'est pas un film seulement historique. Il est aussi philosophique. Son titre est inspiré du bouton que donne le marin anglais à Jemmy Button pour qu'il vienne avec lui en Angleterre et d'un bouton retrouvé sur un rail tenant un résistant à Pinochet dans l'océan. Patricio Guzman nous montre bien que l'océan engloutit tout et même parfois les crimes commis par la dictature de Pinochet. ici l'eau peut être une mémoire, parfois un assassin mais ce qui est sûr, c'est que le Chili est une terre d'eau. Patricio Guzman nous invite à réfléchir grâce à ce film à la nature, à notre rôle avec elle, et à nous demander, entre le génocide colonialiste et les massacres de Pinochet, qui sont les êtres civilisés.
Muni d'un excellent scenario, de belles images, Le Bouton de nacre n'est pas un film comme les autres et est à voir si vous l'avez raté.

Par Sabri BELGHOUL et Colas BELHACHE.



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Le Bouton de nacre ou la face cachée du Chili



Patricio Guzman nous livre un documentaire sur l'histoire de son pays natal, le Chili. Le Bouton de nacre est nommé au festival de Berlin et reçoit l'Ours d'argent du meilleur scenario. 

Ce documentaire à caractère philosophique comporte trois grands axes qui sont l'eau et la nature, l'histoire tragique des Amérindiens de Patagonie et la dictature instaurée par Pinochet, massacrant, déportant et déshumanisant les Amérindiens.

Dans ce film, on retrouve l'importance de la nature et de la dimension cosmique. Dès la première image, on passe plusieurs minutes à observer un bloc de quartz contenant une goutte d'eau à l'intérieur.  le Chili se situe sur la plus grande côte du monde, la côte pacifique. les Chiliens ont alors une rapport direct à l'eau. l'eau est indomptable, comme les conditions climatiques et les terres sauvages. l'homme doit s'adapter à la nature, la fabrication de canoë en est un bel exemple. on en vient donc à parler des Amérindiens, une civilisation et une culture différentes, comme les peintures sur leur corps, ainsi que les chants et les rituels. Dans le film on peut voir un ethnologue capable de reproduire les bruits de l'eau, de la nature et toutes ses nuances. les Indiens n'ont ni le mot "Dieu", ni le mot "police" dans leur langue, ils sont inexistants car ils estiment n'en avoir pas besoin. Il n'y a pas de norme, il s'agit seulement de vivre ensemble et en harmonie avec la nature. le film prend alors une dimension plus sombre et violente à l'arrivée des colons. les colons considérant les Amérindiens comme des sauvages, créent un choc des civilisations, un bouleversement des cultures, et la destruction de la nature. Ils vont jusqu'à massacrer et déporter les Amérindiens avec l'exemple de Jemmy Button et don bouton de nacre. L'échange d'un simple bouton contre son exportation en Angleterre. Il revient des années plus tard complètement transformé, désorienté et sans identité. Le titre du film prend alors tout son sens. une survivante amérindienne, Gabriela, confie qu'elle n'est pas chilienne mais kawesqar (le nom de son peuple)/ Ces tribus ont souffert d'une grande violence physique et psychologique.
En 1973, Allende a été le 1er président à reconnaître et à vouloir redonner les terres et les droits aux indigènes amérindiens. Suite au coup d'état, la dictature de Pinochet instaure des camps de concentration où ils torturent, tuent puis se débarrassent des corps qui sont attachés chacun à des rails qu'ils jettent ensuite à la mer.

Dans ce film on en vient à se demander qui sont les vrais civilisés et qui sont les sauvages.L'histoire de Jemmy Button peut faire penser à l'histoire de Pocahontas, ou encore au films Le Nouveau monde de Terrence Malick qui parle du même sujet. On assiste à une remise en question de la place de l'homme dans l'univers, les Amérindiens disent même qu'on renaîtrait dans les étoiles. Sans oublier la mer, qui porte en elle toutes les mémoires des disparus et l'histoire tragique du Chili.

Par Léa LUIS-DIT-TOUTAIN et Mélody TRAINS.